L’édito d’Arnaud Leroy, président de l’ADEME
Partager
L’ADEME, dans l’accompagnement des politiques de lutte contre le changement climatique et de transition écologique, incite à limiter certaines consommations et introduit la notion de sobriété sur un nombre grandissant de composantes : énergétique, numérique, matérielle, axée sur une production et une consommation moins utilisatrices de ressources. La notion de sobriété ne conduit pas seulement à améliorer l’efficience des processus de production/consommation, elle les réinterroge, voire les remet en cause : pourquoi privilégier un modèle économique en « volume », reposant sur une augmentation permanente des flux matériels et donc des pressions sur l’environnement ? Quels modes de vie, représentations et aspirations pour nos sociétés demain ? Nos sociétés dites développées se sont structurées autour de l’accès à la consommation de masse, puissant vecteur d’inclusion sociale, et nombre de nos concitoyens aspirent légitimement à l’augmentation de leur niveau de vie. Favoriser la sobriété comme levier face aux enjeux climatiques et environnementaux nécessite de s’appuyer sur des scénarios de « vie future » certes sobres, mais aussi réalistes et désirables ; c’est un des enjeux des scénarios prospectifs que l’ADEME étudie et publiera à la fin d’année.
« Pour faire décroître la pression sur l’environnement et lutter contre les changements climatiques, l’évolution des modèles de production, de consommation et plus globalement des modes de vie apparaît indispensable. »